Le mur du confinement, en pierre sèche....
La crise sanitaire du coronavirus et le confinement qui en a suivi a été une période de retour à l'essentiel et de centration sur nos prés carrés.
Entre autres manifestations de l'activité confinée, on a pu assister dans les cités et en ville aux concerts de casseroles à 20h pour rendre hommage aux soignants et pour les plus chanceux qui avaient de l'espace, aux concerts de tondeuses, débroussailleuses et autres bétonneuses...
C'est qu'en dehors du télétravail et des promenades mono kilométriques, on s'est vite mis à s'occuper de son jardin, des menus travaux cent fois repoussés,... voire plus pour ceux qui avaient stocké du matériel...
En ce qui concerne le team autoconstruction, à la faveur de quelques week-ends confinés, nous nous sommes attaqués à une sorte de chantier de l'impossible qui avait l'avantage de n'exiger aucune ressource extérieure... de faire peu de bruits, de ne pas consommer d'énergie autre qu'humaine... une activité totalement écologique et durable totalement gratuite !
Il s'agit d'un mur de pierre sèche, avec des pierres prélevées exclusivement sur notre terrain.
Pour l'histoire, ce chantier nous paraissait tellement pharaonique qu'avec le maître de la pierre sèche, je veux parler de Loys, nous avions envisagé un temps d'en faire un chantier école. C'est dire...
Notre défi en confinement a donc été de réaliser ce mur de plus de 20 mètres, prolongeant un muret existant. Soit 1 mètre de hauteur en moyenne, 80 cm à sa base et 60 cm au sommet.
Le résultat dépasse nos attentes. Pourtant au départ, cela paraissait énorme, il y avait pas loin de 20 tonnes de pierres à déplacer, pour certaine extraites à plusieurs centaine des mètre...
Extraction, transport des pierre et découverte de murets à l'occasion de la recherche de pierres
La récupération des pierres d'éboulis a permis de faire apparaître des murets intéressants, l'extraction de grosses pierres a été faite à la barre à mine et la brouette en a vu des vertes et des pas mûres ! C'est devenu une vraie brouette de pierrailleur !
Progression du chantier, notez la fondation, le fruit et le cordeau
Indéniablement, c'est une activité physique mais si on prend garde aux gestes et postures, cela devient vite une activité où la concentration et l'inspiration priment, et ça n'est pas sans rapport avec une activité spirituelle... enfin pour moi...
Ma femme m'a été d'une grande aide dans le transport des innombrables brouettes... et dans le soutien moral !
Enfin le mur a une fonction esthétique mais aussi il soutien ce talus entamé lors de l'autoconstruction de la maison et du terrassement de 2006... voilà bien une boucle bouclée !
Pour finir, quelques détails du mur, des relations avec la végétation, des amandiers, des sedums, marguerites et autres lilas d'espagne...
Pour finir, je tiens à rendre hommage à mon ami Loys sans lequel je n'aurai jamais tenté l'aventure. J'ai essayé de suivre ses préceptes, en faisant toujours quelques entorses mais ça c'est mon habitude. Je ne lui arrive pas à la cheville, c'est un maître !
En tous cas si vous voulez vous lancer, je vous conseille son premier bouquin http://pierreseche.over-blog.com/article-20249706.html et pour découvrir son univers, son site http://pierreseche.over-blog.com/ !